L’art, à première vue, semble occuper une place à part dans la société. Pourtant, comme tous les autres secteurs qui la composent, l’art dépend avant tout d’activités de production, de diffusion et de communication impliquant une diversité d’acteurs, d’actions et d’interactions. Howard Becker dans son analyse détermine que :” les mondes de l’art connaissent des transformations incessantes, graduelles ou brutales” il ajoute : “ qu’aucun monde de l’art ne peut se protéger longtemps ou complètement contre les forces de changement, qu’elles proviennent de l’intérieur ou de tensions internes”. Ainsi, l’art pour continuer à exister doit inévitablement suivre à un moment donné, l’évolution de la société.
Depuis les années 2000 et l’arrivée massive du numérique dans nos foyers, les mondes de l’art ont bien dû suivre ce mouvement et entamer à leur tour la transition de leurs activités vers ce nouvel univers, entièrement digitalisé. Pour certains arts, cette transition au-delà d’être nécessaire était avant tout naturelle. Le Cinéma, la photographie et à moindre mesure la musique dépendent ontologiquement de la technologie et par conséquent de son évolution. En l’espace d’un siècle, le médium cinématographique a tellement évolué technologiquement qu’un cinéaste des premiers temps serait à coup sûr déboussolé devant ce que peut offrir aujourd’hui le septième art. De même que la musique et l’apparition de sonorités « synthétique » ou « électronique », ont profondément bouleversé l’approche du compositeur qui peut aujourd’hui composer entièrement une musique à partir du médium informatique, sans avoir à utiliser un instrument de musique. Dès lors, les « Disc Jockey » dont leur rôle jusqu’alors consistait à diffuser de la musique lors de soirée, à partir de platine ont pu composer leur propre composition, à partir d’une base de données de sonorités numérisées, presque infinie. Mais pour les autres arts, dont le lien avec l’innovation technologique n’est pas aussi évident, la transition a été plus compliquée. L’art pictural, qui à l’inverse du cinéma ou de la photographie a pour principe de ne pas reproduire ses œuvres, mais au contraire de proposer une œuvre unique. De même, l’idée de matière, de cadre et de sensation au toucher est difficilement reproductible numériquement.
Uberisation des mondes de l’art
Il y a vingt ans, acheter un tableau sur internet sans avoir pu le voir en « vrai » au moins une fois préalablement était impensable. Hors, aujourd’hui les sites e-commerce dédiés à la vente d’œuvres picturales, abondent sur internet, comme singulart ou artsper, pour ne citer qu’eux. Ce marché en plein essor et extrêmement lucratif, du fait entre autres, que le marché de l’art ne dépend pas des fluctuations boursières. Il pourrait atteindre d’ici 2020, 8,62 milliards d’euros. Ce phénomène peut s’expliquer par la génération « digitale » qui approche de la trentaine, et qui commence à s’intéresser à l’achat d’œuvres d’art. En 2016, 46 % des achats d’œuvres d’art ont été effectués par la jeune génération (18-35 ans).
Le numérique, source de négation de la valeur d’une œuvre
Le numérique transforme la circulation des connaissances, des représentations et des œuvres et influe donc sur leur valeur. Un texte ou un tableau uniquement consultable sous son format matériel, perd inévitablement de sa valeur lorsqu’il peut être consulté par tout le monde sous un autre format. Le numérique en tant qu’outil de diffusion extraordinaire devient malgré lui une source de négation de la valeur et ainsi questionne le mode de hiérarchisation des qualités. En rendant les œuvres plus accessibles, il participe paradoxalement à les rendre moins chères. L’accentuation et la globalisation de la circulation des œuvres permettent l’immédiateté de l’accès à celles-ci. Du fait de l’immensité du marché, la valeur devrait être plus forte, mais à l’inverse, la réduction des coûts de déplacement et la facilité apparente de l’accès, réduisent le coût de consommation.
Le numérique organise le stockage virtuel de cette gigantesque diversité et permet à une œuvre oubliée de renaître. Il permet aussi à une œuvre s’adressant à un public restreint, géographiquement dispersé dans le monde physique de pouvoir être rentable, de par son accessibilité immédiate.
Google Arts & Culture, révolutionne la consommation des œuvres
Google Arts & Culture centralise plus de 60 000 œuvres numérisées en ultra haute définition et permet par conséquent de pouvoir zoomer au plus de prêt de l’œuvre et voir les détails de sa réalisation. Mais l’offre ne s’arrête pas là, pour faciliter la consultation des œuvres, Google Arts & Culture propose tout un tas de fonctionnalités : recherche en fonction d’un mouvement pictural, d’une date précise, d’un artiste, d’un thème, d’un support en particulier ou encore d’un personnage historique. Vous avez aussi la possibilité de déambuler à travers un monument historique grâce à la fonction « street view », déjà présente sur google map, mais adaptée spécifiquement pour l’application. Google Arts & Culture, à la manière d’un journal numérique, rend compte de l’actualité liée à l’art et à la culture, sous forme d’articles, ou de petits reportages alliant plusieurs supports (image, vidéo, texte). Ce formidable outil fait le bonheur des étudiants en art, qui peuvent s’appuyer sur cette application et consulter toutes les œuvres qu’ils souhaitent, sans avoir à sortir de chez eux, en particulier pour les étudiants, situés loin des grandes agglomérations et des nombreux musées qui centralisent les œuvres d’art.
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